Rien ne prédisposait Alain Estève au rugby, et surtout pas les premières années de sa vie. Mais plus tard, son physique hors-normes, ses 2,m02 et ses 130 kilos vont le propulser vers des années glorieuses, et d’autres plus sombres. Comme dans un roman.
De son enfance misérable à Pexiora, dans l’Aude, des juniors de Castelnaudary jusqu’au stade de Sauclières, des 8 boucliers de Brennus, brandis au balcon du théâtre sur les allées Paul Riquet à Béziers, c’est toute une vie de rugby qui défilera.
Après sa retraite sportive, il deviendra un des personnages incontournables de la nuit biterroise, à la tête de ses nombreuses discothèques.
Pour Béziers, c’est un symbole. Mais aussi, pour tout le rugby français, dont il a été l’avant le plus redoutable, le plus rugueux et le plus craint.
Rien n’a jamais été écrit sur ce joueur d’exception. Parce qu’il ne le souhaitait pas.